Ben merde Caro

Publié le par Max B

Ce billet aurait pu s'intituler: "ce que j'aurais aimé ne pas avoir à écrire sur Caroline Fourest".

En plus il m'a été inspiré par une interview video d'Alain Soral, le mec qui déclare que "pour l'instant on fait comme le Hamas à Gaza, comme le Hezbollah au Liban sud, que j'étais d'ailleurs allé saluer personnellement et je m'étais déplacé pour ça. Nous saluons partout les mouvements de resistance au Nouvel Ordre Mondial"(Débat sur Radio Courtoisie le 16/01/09). Lire ça me fait pas plus pitié que n'importe quelle autre bêtise proférée sur le net, mais quand le bonhomme attaque une de mes jouralistes préféré(e)s, je me sens le devoir de m'informer, tout au moins. Et quelle n'est pas ma surprise de constater que Caro à en effet participé à un festival de Cinéma gay et lesbien (jusque ici ça fait chier que les disciples de Benoit-Bêleur et Pédo-Momo)...festival réservé aux femmes. Et financé par la ville de Paris. Donc par le contribuable.

Alors au début je me dis merde, c'est juste au niveau des réalisateurs que c'est réservé aux femmes. Ca serait pas beaucoup plus défendable, mais bon, ça ferait mieux quoi. Mais non, dans le dossier de presse y'a ça:

NON-MIXITÉ
 
Le festival fait de la non-mixité de
son public une manière privilégiée
d’aborder et de construire des débats
de plain-pied. Et ce afin de valoriser
des images positives et identités al-
ternatives des lesbiennes et femmes
d’aujourd’hu
i.

Alors je vois pas trop le rapport entre l'interdiction des pénis dans une salle de ciné et la valorisation d'images positives...blah blah blah, mais bon les filles elles nous ont pondu un texte pour dire que si, si, c'est bon. Alors je vais pas vous balancer tout le bidule, mais juste faire ma petite critique mesquine facho-nazie (et sexo-macho pour le coup) de passages choisis:

Mais au-delà, la non-mixité est un privilège. Se montrer, c'est bien, et nous ne nous en privons pas. Nous voulons aussi créer un événement de qualité où nous prenons d'emblée notre place. On entend en sourdine un mot très laid : "ghetto". Finissons-en avec ce ghetto ! Le ghetto est un lieu de ségrégation forcée, c'est l'antisémitisme, le racisme, le sexisme qui créent les ghettos, pas les juifs, pas les noirs, pas les femmes. Pas les lesbiennes non plus. Toutes les critiques sur le nouveau film culte lesbien des années 90 Go-Fish, s'accordent pour apprécier de le voir commencer là où les autres films lesbiens finissent : le lesbianisme y est pris comme donnée. Personne ne s'en défend, n'essaie de se justifier ou de sortir péniblement de son placard. Les héroïnes sont lesbiennes. Point. Elles vivent, elles aiment, et elles luttent. A-t-on jamais entendu dire que les hétérosexuels se mettent dans un ghetto parce qu'ils ne laissent pas de place à l'homosexualité ? Non, évidemment. Dit-on qu'un festival de films africains se met dans le ghetto ? Non, on dit que c'est l'expression d'une culture. Dit-on qu'on congrès de cardiologues se coupe du reste du monde ?

Alors je vais principalement pourir le raisonnement ci-dessus souligné:

1/ Y'a de l'homophobie en France, mais même mes potes plus que pas du tout à gauche (if you see what I mean) n'ont jamais chassé de pédéraste à coups de para-boots de leur bars favoris. On est pas en Iran quand même. L'homophobie existe, on la combat parce que c'est une bêtise. Si toi, Mathieu, ton truc c'est de chevaucher un grand brun surnommé Helmut, tant mieux pour toi. Je te le dis tout de suite, je m'en tamponne le coquillard, ça ne me fait ni chaud ni froid, je m'en branle quoi. Donc je te laisse de la place, vas y, moi pendant ce temps je ferais des cochonneries avec Ingrid, la sulfureuse Suédoise.

2/Alors, dans un festival de films africains, je ne suis pas sûr qu'on refuse l'entrée aux blancs ou aux asiatiques, et en plus je suis à peu près certain que si un Belge réalise un film en Afrique et sur l'Afrique, on l'autorisera à présenter son film, même s'il s'appelle Robert Kawagachi.

3/Sauf que cardiologue c'est un métier. Le fait d'être lesbienne peut être une sinécure, je vous l'accorde mesdemoiselles, mesdames, machines, mais vous en êtes pas à compter vos heures de relations éroto-porno-saphiques avec vos compagnes pour obtenir rémunération. La comparaison sent du gland pour le coup.

 

Pour ce qui est de la ségrégation spectatoriale (cherche pas, l'existe pas le mot):

 

Voilà pour le côté des réalisatrices, mais les spectatrices viennent aussi à ce festival pour trouver un lieu de vie et exprimer leur créativité dans un milieu privilégié. Créativité de pensée, d'initiatives et d'envies qui peuvent d'autant mieux se développer que leur expression ne donne lieu pour une fois à aucune lutte. Cette liberté, un milieu mixte ne la permettrait pas, comme l'ont montré par exemple les projections des films sur l'éjaculation des femmes. Diffusés dans un milieu non mixte, les débats ont fusé et l'atmosphère pendant la projection était survoltée, tandis que dans un milieu mixte, ce même sujet, même s'il soulevait un intérêt larvé, n'a permis à aucune question de s'exprimer.

 

Ha ben c'est sur, c'est plus facile dit comme ça. N'allons pas éveiller la conscience de ces gros cons de mâles à la beauté de l'orgasme féminin (pas ironique là, pas du tout), et laissons les se palucher sur la dernière prod' Private, ça leur fera les pieds. Et ben moi j'aimerais bien causer de l'éjaculation féminine, ça m'intéresse. Mais bon, vu que vous avez décidé que non, non, y'a rien à faire, t'es un garçon donc trop con/obtu/macho/fermé pour comprendre, donc le plus simple, ça serait que tu ne viennes pas. Problème reglé. Et je pourais en faire des kilomètres de comparaisons pourries genre "c'est un cardiologue", mais je me sens au dessus de ça, donc нет!!

Mais revenons à Caro, qui a évoqué le sujet sur un forum du Nouvel Obs:

 

Question de : Internaute (postée le 08/12/2005 à 09h02) Bonjour, en tant que féministe, que vous inspire le recul de la mixité tant chez les musulmans (piscines alternant tranches horaires hommes et tranches horaires femmes, défilés de mode réservés aux femmes...) que dans le milieu homo (festival lesbien Cineffable interdit aux hommes et subventionné par la mairie de Paris, horaires réservés aux femmes au Centre Gai et Lesbien...)? N’est-ce pas inquiétant?

Réponse de C.Fourest Bonjour, Vous parlez de deux situations très différentes. Dans un cas, celui des piscines non mixtes, le recul de la mixité est dû à l’intégrisme et à la volonté d’enfermer les femmes dans un rôle à part, au nom de la pudeur. Dans le second cas, celui du festival de femmes, il s’agit au contraire de permettre aux femmes de se retrouver pour un festival culturel lesbien ! Il ne faut pas confondre la dénonciation du communautarisme, lorsqu’il est enfermant et liberticide, avec la dénonciation de toute forme de culture sur la base d’une identité. A moins de défendre un universalisme creux, vide et froid qui n’est pas le mien...


Alors en fait si, je vais en faire une de comparaison, parce que ça compare trop pour que je ne compare pas moi même.

Donc y'a un festival en France, il s'appelle Hell Fest. C'est un festival de musique Metal/Hard-Rock. Il s'agit de permettre aux métaleux de se retrouver pour un festival culturel de métaleux. Sauf que dans le festoche là, ben on interdit pas à un mec affublé d'un t-shirt Eminem, ou déguisé en Bob Marley sur le retour de rentrer (même si on se foutera un peu de sa gueule...quand même). Alors ouai par contre il va pas entendre du Reggae, mais il poura s'en rendre compte par lui même. Il poura également se faire un avis sur les différents sous-genres de musique proposés, décider s'il aime ou non.

 

Parce que moi j'aurais bien aimé pouvoir voir:

 Moudjahidate, Film de Alexandra Dols, France, (2008) 75’ COUP DE COEUR
Ce documentaire retrace les engagements des femmes dans les luttes pour l’indépendance de l’Algérie, au sein du FLN-ALN (Front
de Libération Nationale - Armée de Libération Nationale) à travers les récits d’anciennes combatantes, et de l’évocation de leur
mémoire par leur descendance familiale.

...ou encore d'autres films ayant l'air sympas. Surtout que le dossier de presse précise "pour la plupart inédits en France". Donc bon désolé Alexandra Dols, je vais le télécharger ton documentaire, parce que j'ai des couilles, et qu'apparemment ça rend con.

 

PS: Z'en faites pas, y'a l'artillerie lourde qu'arrive pour Soral et Dieudo. Heureusement qu'Alain fait de la boxe, il pourra se défendre. J'aurais peut être même besoin de Dantec et son M-16 "democracy-spreader 2.0".

 

PS2: Non, non, y'aura pas d'images de Caro avec des légendes bêtes et méchantes, parce qu'elle écrit des trucs bien à côté de ça. Lisez Les Nouveaux Soldats du Pape, vous perdrez moins de temps sur mes bêtises.

 

PS3: En plus j'ai regardé The L Word et j'ai bien aimé les 4 premières saisons. Heureusement à la fin, Jenny meurt. C'est une salope.

 

PS4: Oui, je suis bien de sexe masculin. Et les piscines que pour les filles c'est bien seulement si j'ai le droit de venir.

Publié dans Société

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