Le ridicule tuera. Polansky's Baby.

Publié le par Max B



Sortant de sa torpeur de début d'automne ensoleillé, la bête immonde reprend du service pour ternir le magnifique progressisme d'une élite éclairée. En effet, l'effet brousse calaisienne est passée et il fallait donc que nos crache-purins à dentiers dorés se trouve un autre motif d'indignation  pour leur perpétuelle croisade au service du BIEN.
En effet amis, car George Bush a encore frappé. Enfin pour le coup on va dire que c'est lui le président des USA et pas ce noir de mère blanche qu'on encense sans interruption depuis presque un an. Parce que les Etats-Unis sont revenus dans l'axe du mal mes frères et soeurs!

Vous l'avez lu, les salopards ont fait pression sur les Milka pour faire arrêter et extrader Roman Polanski.
Alors avant de continuer je tiens à préciser que je n'ai rien contre M. Polanski, j'apprécie même certains de ces films (surtout quand on y tue des juifs, le nazisme s'entretient voyez-vous). Mais récapitulons l'affaire grâce au Figaro:

- 10 mars 1977 : Roman Polanski, alors âgé de 43 ans et déjà réalisateur mondialement reconnu, a une relation sexuelle avec une mineure de 13 ans, Samantha Geimer, en marge d'une séance de photographie chez l'acteur Jack Nicholson.

- 15 avril 1977 : Début du procès pour viol, suite à une plainte des parents de l'adolescente. Polanski plaide non-coupable.

- 8 août 1977 : Polanski change de stratégie et plaide coupable de détournement de mineure. Un accord intervient pour éviter un procès public. Le 19, le juge Lawrence Rittenband le condamne néanmoins à trois mois de prison pour subir des «examens mentaux», après quoi une décision doit être prise. Un sursis est accordé pour le tournage d'un film.

- 17 décembre 1977 : Roman Polanski est incarcéré dans l'hopital-prison Chino, près de Los Angeles. Il est libéré au bout de 47 jours.

- 31 janvier 1978 : Polanski, ayant appris qu'il risquait la peine maximum, 50 ans, décide de fuir à Paris. Il ne remet plus les pieds aux Etats-Unis, mais se déplace librement dans de nombreux pays, dont la Suisse, sans être inquiété. Sa défense estime que le juge, personnage très médiatique, s'acharne sur son client.

- 24 février 1978 : Le juge Paul Breckenridge refuse de rendre un verdict «par contumace».

- 23 août 1994 : Le procureur chargé du dossier criminel Roger Gunson, refuse d'absoudre M. Polanski qui souhaite retourner aux Etats-Unis, et exige qu'il se présente devant la Cour. Mais M. Gunson envisage d'éviter la prison. Une nouvelle législation fixe le maximum de la peine à quatre ans. Auparavant, Roman Polanski a mis un terme au procès civil en payant 225.000 dollars à Samantha.

- 1er mars 2003 : Samantha Geimer «pardonne» publiquement à Polanski mais elle réitère qu'il y a eu viol. «Il (Polanski) m'a fait boire du champagne et avaler du Quaalude. Et a abusé de moi». Elle souhaite que le cinéaste puisse venir à la cérémonie des Oscars, le 23 mars.

- 23 mars 2003 : Polanski reçoit, en son absence, l'Oscar du meilleur réalisateur à Hollywood pour «Le pianiste».

- 3 décembre 2008 : Chad Hummel et Bart Dalton, avocats de Roman Polanski demandent à la justice californienne d'abandonner les poursuites contre leur client. Ils affirment disposer de nouvelles preuves montrant que le réalisateur n'avait pas bénéficié à l'époque d'une procédure pénale équitable à Los Angeles.

- 26 septembre 2009 : Roman Polanski est arrêté à son arrivée à Zurich où il devait participer à un Festival. Selon la justice suisse, en vertu d'un accord américano-suisse, il a été «placé en détention provisoire en vue d'extradition». L'extradition avait été demandée en 2005.


VOILA! Bon déjà première constatation très très basique. On peu supposer que les Suisses sont en train de lancer des bonbons aux américains après leurs petits différents sur le secret banquaire. Ceci étant dit, que nous apprend le Figaro?
Que Polanski a plaidé coupable, que le juge l'a laissé terminer un film avant de l'envoyer au gnouf (pas mal pour un ennemi fasciste de la culture), et que Polanski s'est soustrait à la justice. Pour ma part, je pense que Polanski et la Justice américaine doivent regler leurs problèmes dans un tribunal, on vera ce qui en ressort.

Après ce long préambule j'en viens à ce qui me titille vraiment la croix gammée: l'indignation des Gens Très Importants.
Car à peine Roman était-il appréhendé dans les alpages, que la meute bêlante repris sa vitesse de croisière pour lutter contre le nazo-fascisme international. Voilà ce qu'on a pu lire ou entendre:

-"Je ne parviens pas à croire que, vingt ans après une affaire qui serait considérée en Europe comme prescrite, les autorités suisses arrêtent Roman Polanski au moment où il s'apprête à recevoir un prix."  Jack Lang
Doit-on rappeler à Jack que l'homme en question est censé être jugé par le système judiciaire américain et non pas par une cour européenne? Apparement.

-"Ça doit nous interpeller également sur un autre point . On nous présente toujours les États-Unis comme une très grande démocratie et une sorte de démocratie exemplaire. (...) On découvre aujourd'hui qu'il n'y a pas de prescription pour les crimes et délits dans ce pays. (...) C'est véritablement très choquant." "Une démocratie qui n'admet pas de prescription d'acte délictueux ou criminel est une démocratie malgré tout très particulière." Dominique Paillé
Vous me rappellerez combien de temps après les faits on a jugé Papon? Je vais vraiment passer pour un supporter actif du NSDAP pour le coup, mais bon. Ha oui, on peu dire qu'une démocratie dont le président traite de "coupables" des prévenus est une démocratie un peu particulière. Ca c'était mon petit clin-d'oeil aux gauchos anti-sarko.

-"De le voir ainsi jeté en pâture pour une histoire ancienne qui n'a pas vraiment de sens et de le voir ainsi seul, emprisonné, alors qu'il se rendait à une manifestation où on allait lui rendre hommage, c'est-à-dire ainsi pris au piège, c'est absolument épouvantable" Frédéric Mitterand
C'est vrai, baiser une gamine de 13 ans quand t'en as 43 ça n'a pas vraiment de sens. On est d'accord avec Frédo qui lui de toute façon préfère les jeunes Thaïlandais.

-"Nous demandons à la justice fédérale helvétique de remettre en liberté immédiatement Roman Polanski et de ne pas transformer ce génial cinéaste en martyr d'un imbroglio juridico-politique indigne de deux démocraties telles que la Suisse et les Etats-Unis. Le bon sens, autant que l'honneur, y invitent." Bernard-Henri Levy, Isabelle Adjani, Pascal Bruckner et Milan Kundera
C'est assez comique de voir ces gens là parler d'honneur et de bon sens, ça l'est encore plus de se rendre compte de la très, très, très haute image qu'il se font d'eux-mêmes. Des histrions qui DEMANDENT ("nous exigeons" n'est pas loin) au gouvernement démocratiquement élu d'un pays libre de remettre un type en circulation alors qu'ils vont prêcher pour la séparation des pouvoirs ensuite, c'est du tout dernier comique.
Dernière question. Quelqu'un a vu Adjani à Outreau?

Mais le meilleur, il est pour la fin. Voici devant vos yeux ébahis un concentré de toute la nullité intellectuelle notre époque:
Monsieur Claude Lelouch!


Que veux-tu répondre à ça, quand dans une même phrase on t'accuse d'anti-communisme exacerbé et de gestapisme (pas mal ça) averré?

Bon et puisque nous avons maintenant constaté l'état dégénérescent de cette société, célébrons tout celà en musique!



Publié dans Société

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